• Absinthe : الشية
    Ail : الثوم
    Aneth : الشبت
    Anis : النافع
    Basilic : الحبق
    Camomille : البابنوج
    Câpre : الكبار
    Carvi : الكروية
    Cèleri : الكرافس
    Ciboulette : الثوم القصبي
    Citronnelle : اللويزة الرومية
    Clou de girofle : القرنفل
    Coriandre : القزبور
    Estragon : الثرخوم
    Fenouil : البسباس
    Fenugrec : الحلبة
    Garance : الفوة
    Poudre d'Iris : غبرة السوسن
    Jasmin : الياسمسن
    Laurier rose : الدفلة
    Lavande : الخزامة
    Marjolaine : مرددوش
    Macis : بسيبيسة
    Menthe : النعناع
    Menthe pouliot : النعناع الفليوي
    Moutarde : الخرذل
    Origan : الزعتر
    Persil : المعدنوس
    Romarin : أزير او الحلحال
    Rosier : الورد
    Safran : الزعفران
    Sauge : السالمية
    Thym : الزعيترة
    Gousse de vanille : الفانيلا
    Verveine : اللويزة
    Rhubarbe : الحميضة
    L'huile d'Argan : زيت أركان
    L'huile d'arachide : زيت كاوكاو
    L'huile d'olive : زيت الزيتون
    l'huile de Tournesol : زيت عباد الشمس
    l'huile d'amande : زيت اللوز
    L'eau de fleur d'oranger : ماء الزهر

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    Yennayer 2966 : Ferhat Mehenni appelle à des marches à Bejaia et Tizi-Ouzou

    Une des dernières manifestations du MAK.
      Une des dernières manifestations du MAK.

    Dans un appel Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle appelle à des marches mardi.

     

    Dans cet appel, l’Anavad veut marquer la journée de Yennayer et lui donner une dimension politique. A l'heure où la classe politique dans sa globalité est au prise avec une apathie ambiante, le mouvement indépendantiste kabyle investit la rue pacifiquement pour exprimer ses idées.

    "Combien de peuples et de civilisations ont occupés nos territoires en tentant de remplacer nos langues, nos cultures et nos identités par celle des conquérants, observe le président du GPK. Depuis la puissante et antique Rome à l’annexion en 1857 de la Kabylie aux possessions françaises en Afrique du nord, la Kabylie, a l’instar des autres pays Amazighs, a survécu à tous ces colons. Elle survivra encore, et à jamais, à tous les colonisateurs."

    Et ensuite d’appeler, "à la veille du premier Yennayer 2966, 12 janvier 2016, j’appelle le peuple kabyle à rejoindre massivement les marches populaires qui se dérouleront demain à Tizi-Ouzou et Vgayet pour exiger le droit légitime du peuple kabyle à son autodétermination".

    C’est une évidence, pour le président du GPK, "aucune force au monde ne peut faire abdiquer un peuple et lui imposer sa propre destruction. Le peuple kabyle qui n'a jamais accepté la soumission ne s'y résoudra jamais."

    Yacine K

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •   

    Mohamed Khider et Aït Ahmed, l’opposition et le trésor du FLN

    Tarik Khider
      Tarik Khider

    Tarik Khider, fils de l'ancien opposant Mohamed Khider, assassiné en 1967 à Madrid, revient ici sur ses rapports avec Hocine Aït Ahmed, et le combat de son père. L'homme reste marqué par le silence qui entoure l'assassinat de son père. Et pointe le doigt accusateur sur le pouvoir de l'époque de Houari Boumediene.

     

    Le Matindz : Vous venez de participer à l'enterrement de Hocine Aït Ahmed en Kabylie. L'homme vous était très proche. Janvier est décidément synonyme de deuil.

    Nous avons vu comment Aït Ahmed a été accompagné par le peuple à sa dernière demeure. C'est dire combien il est estimé. Trois jours après l’enterrement d’Ait Ahmed Hocine dans son village natale de Kabylie, le 03 janvier 2016 toute la famille et proches du défunt sont réunis pour se recueillir sur sa tombe. Cette date correspond également à l’anniversaire de la mort de Mohamed Khider, compagnon de lutte d’Ait Ahmed Hocine, assassiné le 03 janvier 1967. Ces deux grandes figures se rejoignent dans la mort et on célèbre dans la même journée le souvenir de ces héros de la révolution algérienne.

    Aït Ahmed et votre père Mohamed Khider étaient proches et parents. Que vous inspire sa disparition ? Leur compagnonnage ...

    C’est vrai que Mohamed Khider et Ait Ahmed étaient très proches. Ils avaient épousé les deux sœurs Toudert et donc il y avait un lien familial qui les rapprochait. Mais bien avant cette union, Khider était déjà très proches d’Ait Ahmed du fait du combat commun qu’ils menaient tous deux contre le colonialisme. Tous deux avaient des responsabilités au sein du PPA. Il faut se souvenir qu’entre novembre 1946 et juin 1951 Khider est élu sur la liste du MTLD député d’Alger à l’assemblée nationale française. Dans la même période, Ait Ahmed, en 1948, remplace Mohammed Belouizdad, affaibli par la tuberculose, à la tête de l’Organisation Spéciale (OS). Ces deux structures politiques dirigeaient le mouvement pour la lutte contre le colonialisme. Ils avaient pour tronc commun le PPA. Le MTLD luttait par la voie légale et exprimait ses revendications à l’intérieur et à travers les structures politiques de la France. L’Organisation Spéciale (O.S.), structure parallèle au parti du MTLD était chargée de former militairement des militants et des cadres en prévision d’un mouvement insurrectionnel. Des contacts étroits existaient entre les responsables des deux structures. Khider sera d’ailleurs en lien avec Ait Ahmed lors de l’attaque de la poste d’Oran qui s’était déroulée en avril 1949. Khider va mettre à disposition sa voiture officielle pour le transport des fonds volés. L’implication de Khider dans l’affaire de la poste d’Oran va amener les autorités françaises à vouloir l’arrêter dès la fin de son mandat en juin 1951. Pour éviter l’incarcération il s’enfuit donc au Caire pour poursuivre son combat pour l’indépendance. L’OS démantelée, Ait Ahmed est également poursuivi. Il s’enfuit également au Caire en avril 1952. Les deux hommes se retrouvent donc ensemble en Egypte et dirigent le bureau du Maghreb. Des liens très étroits les unissent. C’est d’ailleurs à cette période qu’ils se marient le même jour aux deux sœurs toudert. Ils feront partie également des 9 chefs historiques qui fondent le CRUA, organe politique qui va fixer la date de l’insurrection au lundi 1er novembre 1954 déclenchant ainsi la révolution algérienne. Il s’en suivra plus tard le détournement en 1956 de l’avion de 5 reponsables du FLN et leur emprisonnement en France jusqu’au printemps 1962. Autant d’évènements qui ont soudé leurs liens.

    Après l’indépendance, s’il semble qu’Ait Ahmed et Khider divergent dans leurs approches pour la mise en place d’un gouvernement légitime à la tête de l’Algérie, il n’en n’est pas moins sûr que tous deux étaient sincères dans leurs démarches. L’un, Ait Ahmed qui ne pouvait souffrir de voir mis en place un Etat soutenu à bras le corps par un Boumediene et un Ben Bella assoiffés de pouvoir et qui représentaient un danger pour la démocratie (l’histoire lui donnera raison) et l’autre, Khider Mohamed, confiant en Ben Bella, qui accepte l’union avec les militaires (l’armée de l'extérieur, dénommée aussi clan d’Oujda) dans le seul but d’éviter une guerre civile qui aurait été destructrice et à l’avantage sans aucun doute de ces derniers. Installé à la tête de l’Etat, le Bureau politique mis en place par Khider et Ben Bella devait organiser des élections démocratiques pour désigner les organismes politiques qui seraient chargés de diriger le pays. L’armée devait rentrer dans les casernes. Hélas, Ben Bella n’ira pas dans ce sens puisque, s’appuyant sur l’armée (qui le soutient comme la corde soutient le pendu), il mènera une politique de diktat entrainant le pays dans les bras de Boumediene. Là encore, Khider et Ait Ahmed se retrouvent unis dans le même combat contre la dictature de Ben Bella puis celle de Boumediene. Lorsqu’Ait Ahmed, le colonel Mohand Oulhadj, Si Abdelhafidh et d'autres moudjahidine prennent le maquis contre Ben Bella, Khider soutient et finance le mouvement insurrectionnel. Lorsqu’Ait Ahmed se fait arrêter et condamné à mort il prévient Ben Bella de ne pas s’aviser à toucher un cheveu à Ait Ahmed, et qu’en cas de malheur il est prêt à rentrer à Alger pour se confronter directement à lui. Durant l’incarcération d’Ait Ahmed, Mohamed Khider va agir en père vis-à-vis de ses enfants. Il s’occupera d’eux comme ses propres fils. De l’étranger, Mohamed Khider organise et finance également l’évasion d’Ait Ahmed de la prison d’El Harrach. Que de faits extraordinaires lieront ces deux héros de la révolution qui se sont véritablement donné à leur pays.

    La disparition de Khider assassiné en janvier 1967 par le régime de Boumediene, va affecter énormément Ait Ahmed qui se lancera dans une croisade acharnée contre le régime algérien les accusant ouvertement d’avoir commandité et fait exécuter le crime. Sur sa tombe, Ait Ahmed jurera de tout faire pour faire éclater la vérité sur ce crime et s’engagera à prendre en charge comme un frère sa veuve et comme un père ses enfants. La disparition de Hocine Ait Ahmed a donc été pour moi la perte d’un second père.

    Avec Yaha Abdelhafidh, il a fait partie des proches soutiens, je crois savoir, de votre famille lors de l'assassinat de votre père à Madrid en 1967.

    Vous évoquez le nom de Si Abdelhafidh Yaha. Je vous remercie de le faire car j’ai pour cet homme des sentiments de considération, de respect et d’admiration du fait de son parcours durant la guerre de libération et pour ses prises de position et son action après l’indépendance. Son honnêteté et sa fidélité pour la cause qu’il défendait l’honore. C’est un homme d’une très grande envergure. Il a été d’un très grand soutien pour Ait Ahmed. C’est incroyable qu’ils se soient séparés. Je crois que certaines décisions prises par Ait Ahmed ont choqué Si Abdelhafidh, notamment l’alliance contre-nature d’Aït Ahmed avec Ben Bella lorsque ce dernier (c’est le véritable mot) a été libéré. Concernant mon père, Abdelhafidh Yaha a reconnu l’aide qu’il avait apporté au mouvement du FFS. On ressent en lisant son dernier livre qu’il le considérait énormément. Son assassinat, j’en suis persuadé, l’a beaucoup affecté. Je me souviens aussi du soutien qu’il a apporté à ma mère lorsque celle-ci s’était révoltée contre l’Etat algérien pour n’avoir pas respecté ses engagements après la remise par la famille de la Banque commerciale arabe en 1979 (affaire des fonds du FLN). En effet, l’Etat algérien représenté par Kaddour Sator, mandaté par le ministre des Affaires étrangères Mohamed Benyahia, lors de la négociation pour la restitution de ce qu’on a appelé ‘‘le Trésor du FLN’’, s’était engagé auprès de la famille Khider à relater dans les journaux algériens et étrangers toute la vérité sur cette affaire des fonds et cela pour disculper Mohamed Khider des accusations d’escroquerie lancées par Ben Bella et plus tard par Boumediene. Or, rien ne se fera, hormis une petite déclaration dans le journal El Moudjahid qui donnait une version plutôt complaisante pour le régime algérien. Abdelhafidh Yaha va donc organiser une interview de ma mère avec le journal El Watan El Arabi. Cet article fera grand bruit puisque plusieurs personnalités opposantes au régime citées comme ayant bénéficié d’une aide financière par Mohamed Khider vont de façon étonnante réagir pour renier cette aide. Il s’agissait notamment de Boudiaf et de Boumaaza. D’autres tel que Bitat ont préféré ne pas réagir pour ne pas entrer dans la polémique. Le soutien de Si Abdelhafith envers nous a donc toujours été total et à la hauteur de l’homme qu’il est, fidèle à ses compagnons de lutte et à leurs familles.

    Quel souvenir gardez-vous de Hocine Aït Ahmed ?

    J’en garde le souvenir que peut avoir tout d’abord un enfant devant des statures aussi imposantes. Devant nos yeux d’enfants, les deux personnages semblaient magiques. Très souvent absents du fait de leurs combats, lorsqu’ils apparaissaient devant nous (mes cousins, mes sœurs et moi-même), nous étions impressionnés et en même temps heureux de les voir. Je dirais que je garde plus de souvenirs d’Ait Ahmed que de mon père, puisqu’il s’occupera de nous pendant plus de 8 ans après la mort de mon père. J’avais alors 12 ans et vous connaissez sûrement l’importance de cette tranche de vie qui se situe à l’adolescence. Ait Ahmed a donc véritablement agi en père, prenant mon éducation en main et je l’en remercie. De caractère difficile, un peu rebelle, j’ai sûrement dû lui rendre la tâche difficile. Mais il a véritablement assumé sa tâche de deuxième père, toujours derrière moi pour mes études et me conseillant souvent.

    Comme on le sait, janvier correspond à la date anniversaire de l'assassinat de Mohamed Khider (3 janvier 1967). C'est un souvenir difficile surtout si l'on sait qu'on n'a jamais jugé ses assassins ?

    Vous savez, il n’y a pas de jours qui passent sans que j’aie une pensée pour mon père. Je vis à Casablanca où il repose et je passe très souvent devant les murs qui entourent le cimetière des Chouhadas où il est enterré. Un poteau dépasse ce mur et indique exactement l’emplacement de sa tombe. Ce poteau est le porte-drapeau algérien. Hélas, aucun drapeau ne flotte. On est au Maroc, et les autorités algériennes avaient demandé aux responsables du pays de ne pas laisser flotter cette bannière ! C’est donc toujours le cœur serré, mais fier aussi, que je passe devant ce cimetière. Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort, je ne manque pas de parler de lui, d’écrire un mot dans les journaux. A chaque fois, je me prends à me dire combien il a été injuste qu’un homme de cette envergure ait pu être assassiné aussi froidement. Quelle perte pour son pays et pour le Maghreb, quelle perte pour l’humanité. Mais en tant que croyant, je sais qu’il nous observe et qu’il se trouve au royaume de Dieu et qu’un jour viendra où justice lui sera faite ici-bas, dans sa patrie qu’il a tant aimé. Nous savons tous pourquoi et par qui il a été tué. Ce que j’espère c’est que sa lutte pour la démocratie aboutisse enfin dans son pays. Ce sera seulement à ce moment-là que la vérité sera mise au grand jour.

    On croit savoir que vous préparez un ouvrage de souvenirs de Mohamed Khider ?

    Effectivement. J’espère le faire publier en cour de cette année. Il est quasiment terminé. Mais vous le savez sûrement, on a toujours l’impression qu’un livre n’est jamais achevé. Il y a sûrement beaucoup encore à dire. Ce livre parlera de sa vie, de ses idées, de son assassinat et de l’affaire des fonds du FLN. Je crois savoir qu’un autre livre se prépare sur lui, écrit par un militant maghrébin. Toutes les bonnes volontés sont bonnes à prendre.

    Entretien réalisé par Hamid Arab

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    "Non, l'Algérie n'est pas à vendre !", ont clamé des manifestants à Annaba

    Samedi à Annaba, des citoyens manifestent contre la loi de finances
      Samedi à Annaba, des citoyens manifestent contre la loi de finances

    A l'appel de la société civile, plusieus personnes se sont rassemblées samedi devant le théâtre Azzedine Medjoubi d'Annaba,

     

    "Non l'Algérie n'est pas à vendre", "non à la loi de finances 2016", une cinquantaine de citoyens et militants associatifs et de partis politiques ont tenu un rassemblement samedi à Annaba. La police, présente, surtout en civil, n'a pas tenté d'empêcher le rassemblement, selon des témoins sur place.

    Ce rassemblement qui dénonce la loi de finances 2016 a été préparé avant la publication de l'avant-projet de constitution. Ce qui explique, selon un militant, l'absence de slogans concernant la révision constitutionnelle.

    Est-ce le sursaut de la société civile pour secouer la paralysie qui laquelle le pouvoir a plongé l'Algérie ces dernières années ? Les animateurs de cette première action prévoient de se revoir rapidement. "On va faire un premier bilan de cette action, ensuite on débattre aussi du projet de révision constitutionnelle que nous estimons grave dans sa version actuelle", observe Rabie kherouf, journaliste indépendant et éditeur. Cet activiste estime que le pouvoir joue avec l'identité pour faire passer autre chose de plus grave. "Ils jouent avec notre identité et ses composantes", souligne-t-il. Avant d'ajouter : "Tamazight comme langue officielle ce n'est que pour detourner les regards".

    Hamid Arab

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  •  

    RCD : le grand déballage de Nouredine Aït Hamouda

    Nouredine Aït Hamouda règle ses comptes avec la direction du RCD.
      Nouredine Aït Hamouda règle ses comptes avec la direction du RCD.

    L’ancien député et membre fondateur du RCD, Nourdine Aït Hamouda a rendu public un communiqué incendiaire contre la direction du parti qu’il accuse.

     

    Le Rassemblement pour la culture et la démocratie plongé dans la tourmente. Pour Nouredine Aït Hamouda, le RCD est désormais inféodé au FLN. A contrario, la direction du parti a sanctionné, selon El Watan, l’ancien député qui, selon elle, a roulé pour le candidat du FFS aux sénatoriales. Ce qui a poussé Aït Hamouda à rendre public un courrier incendiaire.

    "On ne peut pas être un homme des grands moments et de basses combines", écrit-il en liminaire de sa mise au point. Il y justifie son retrait des instances du parti par sa volonté "de libérer les compétences que recèle mon parti. J’ai refusé de transgresser les orientations du dernier congrès pour le rajeunissement et la compétence". Revenant sur la dernière sénatoriale source de la discorde, le membre fondateur du RCD tranche : "Pour les sénatoriales, j’étais contre la participation". Puis d’expliquer les manœuvres qui ont eu lieu au sein des instances du parti et ajoute : "Puisque le conseil national, l’instance souveraine – même parasitée -, avait approuvé la participation". Le choix du candidat retenu par la direction du RCD n’est pas celui de Nourdine Aït Hamouda et justifie : "Il fallait choisir un jeune intellectuel et non pas un vieil illettré. Sur ce, j’ai décidé de ne pas m’impliquer et j’ai refusé de faire campagne après les primaires. La direction a assimilé cela à un acte d’insubordination".

    L’ancien député certifié qu’il est demeuré militant, contrairement aux assertions de la direction du parti. «Je suis militant dans la section Iboudrarène à jour de mes cotisations depuis le renouvellement de ma carte bloquée délibérément". Et d’argumenter : "la preuve est que pas loin que le 1er novembre 2015 j’ai animé une conférence au bureau de section Tizi-Ouzou à la demande de la direction régionale avec des affiches conçues par ce même BR".

    Puis, lapidaire, Aït Hamouda accuse : "La réalité est que le RCD est en voie d’allégeance au FLN et moi je refuse de cautionner tout rapprochement avec le pouvoir après les accolades avec les islamistes." L’ancien député assure qu’il ne se taira point. "Je serai bientôt sur le terrain pour combattre encore une fois ces pratiques staliniennes que je croyais révolues et porter la voix de tous ces militants et cadres sincères frappés de suspicions". En conclusion il avertit : "Les échecs et accointances des uns et des autres devront être assumés publiquement."

    Alors que le parti, comme la plupart des formations politiques, est en proie à une absence manifeste sur le terrain, cette controverse interne avec un de ses membres fondateurs ne va sans doute pas pacifier le climat interne.

    Synthèse L.M

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Par DDK | Il ya 10 heures 51 minutes 

    Retour sur les funérailles de Hocine Aït Ahmed

    Historiques !

     

    Dans cette matinée de vendredi 1er janvier 2016, le chef-lieu communal de Mechtras ressemblait à tout sauf à une ville vivante. Quelque chose se passait. Les habitants n’osaient pas encore mettre le nez dehors. Ce n’était surtout pas à cause du réveillon ou à cause de la gueule de bois de la veille.

    Les gens, notamment ceux qui ne s’étaient pas rendus à l’enterrement du siècle, étaient tous coincés devant leurs écrans de télévision pour suivre les funérailles au détail près. Durant notre passage à Mechtras- notre point de départ-, nous n’avons entendu aucun souhait de bonne année, les quelques rares piétons de passage ne parlaient que de l’enterrement de Si El Hocine. Cette année, les fêtes de fin d’année ne se sont pas déroulées comme à l’accoutumée. La région, comme toute l’Algérie, a été endeuillée par la disparition du dernier historique qui allait justement être enterré le premier jour de l’an 2016. 10 heures, en compagnie d’un ami, la Chevrolet démarre, Tizi N’tléta puis Ouadhias et à travers la route de Takhoukht, on rejoint l’intersection menant vers Ath Ouacif et Aïn El Hammam (la montée de la tranchée), une distance de plus 15 kilomètres avalée en 30 minutes. En montant, à partir de l’intersection de Takhoukht, la circulation devenait de plus en plus dense. Les véhicules étaient immatriculés à Tizi-Ouzou, mais il y’avait beaucoup d’autres véhicules immatriculés à d’autres wilayas du pays. Les paysages sont beaux et la main du juif de la montagne du Djurdjura, orientée vers le ciel bleu, semblait dire adieu, comme l’a fait Si El Hocine dans un de ses posters affichés à travers toute la localité. C’est déjà comprendre que les funérailles sont nationales. À Aïn El Hammam, près de 15 kilomètres du village d’Ath Ahmed, c’est une autre histoire, des files de voitures à perte de vue. La circulation est bloquée, s’était avant midi. Les agents qui essayaient de régler la circulation ont fini par conseiller aux automobilistes de trouver un coin pour garer leurs voitures et poursuivre le chemin par car ou même à pied. Il restait encore quelques kilomètres pour atteindre le village de Dda El Hocine. Les pèlerins essayent de garer leurs voitures mais c’est tout simplement impossible. Tous les coins et recoins à travers Aïn El Hammam étaient occupés, aucun espace n’était libre, la ville aussi était saturée ! Ce qui a contraint des milliers de visiteurs, d’admirateurs de Hocine Aït Ahmed et de militants du front des forces socialistes, à rebrousser chemin. «Nous sommes venus de Boumerdès pour assister à l’enterrement de Dda L’Hocine, mais Ellah Ghaleb, Nous ne pouvons pas faire le trajet à pied et nous ne trouvons pas où garer notre véhicule», dira un homme frisant la soixantaine.

    Au village d’Aït Ahmed, c’est une marrée humaine

    La foule était tellement dense qu’aucune barrière n’a résisté et aucun service d’ordre n’a pu faire quelque chose, ni les organisateurs du village ni ceux du FFS et ni les services de sécurité, n’ont pu organiser la foule. Il faut dire que l’affluence a battu toutes les prévisions. Personne ne peut dire exactement le nombre de pèlerins venus rendre un dernier hommage et se recueillir sur la mémoire d’Aït Ahmed, des dizaines de milliers, des centaines de milliers ou des millions, il est quasi impossible de donner un chiffre proche de la réalité. Une chose est sûre, c’est que Dda L’Hocine, même mort, vient encore une fois de réussir la prouesse de réunir tous les algériens comme il l’a fait en 1954, au déclenchement de la glorieuse révolution de novembre. Le petit village d’Ath Ahmed a été phagocyté par la foule. Ni les appels du fédéral du FFS qui appelait à plus d’ordre et à plus d’organisation ni tous les mécanismes prévus n’ont pu contenir la foule. La dépouille d’Aït Ahmed a été réappropriée par le peuple. Ni la minute de silence ni la prière du mort et aucune oraison funèbre n’a été prononcée. Des milliers d’hommes voulant s’accaparer la dépouille de feu Dda El Hocine, ont retardé l’avancement de l’ambulance. Des cris berbères et des slogans du FFS fusaient de partout. Les algériens, toutes tendances confondues, criaient à gorge déployées «Assa azeka Aït Ahmed Yella yella», «Assa Azeka le FFS Yella Yella». C’est un miracle que les pompiers et notamment les membres de sa famille ont pu récupérer le corps et le mettre enfin en terre dans le mausolée de chikh Mohand à côté de sa mère. Désormais, Dda L’Hocine pouvait enfin se reposer après 70 ans de combat, de lutte et de militantisme acharnés. Repose en paix Dda El Hocine, vous le méritez bien.

    Hocine T

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Par DDK | Il ya 10 heures 48 minutes 

    Arab Tebbakh, maire FLN de Mechtras

    «Je n’ai pas pu arriver au village d’Ath Ahmed»

    «J’ai tant voulu assister à l’enterrement de Dda El Hocine, mais la route était bloquée à Aïn El Hammam. J’ai cherché un tout petit coin pour garer ma voiture et poursuivre le trajet même à pied, mais hélas, je n’ai trouvé aucune place pour garer ma voiture. J’ai dû rebrousser chemin avec beaucoup de regrets. J’ai tant voulu assister à son enterrement pour lui rendre hommage, pour tout ce qu’il a donné pour notre pays. Même si je ne suis pas du FFS, n’empêche que ceux qui ont consacré leur vie au service de l’Algérie sont aussi les nôtres, et nous n’avons aucunement le droit de renier leur combat et leur militantisme. Hocine Aït Ahmed a été un véritable fils de l’Algérie qu’il a tellement aimé».

    Propos recueillis par Hocine T

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires