-
Hadjila Ben Akli / guerre de libération.
Mon histoire, c'est la guerre
Juliette Guillemot
Grâce à une bourse de la Fondation de France, Juliette Guillemot a travaillé sur la transmission mère/fille des souvenirs de la guerre d’Algérie (1954-1962) chez les femmes qui ont participé à la guerre. Elles ont été une force et un soutien primordial, certaines d’entre elles ont même été jusqu’à prendre le maquis. Ce sont elles qui, avec les moyens du bord, ont assumé l’approvisionnement du maquis (nourriture, lessives), et fait la liaison : transmission d’informations, mais aussi collecte ou distribution du salaire des moudjahidine et transport artisanal de munitions. Sauf quelques unes montrées en exemple, comme les poseuses de bombe d’Alger, elles sont retournées à l’anonymat à la fin de la guerre. L’Algérie comme Etat indépendant à maintenant 46 ans, et pour toute une génération désormais vieillissante « mon histoire, c’est la guerre ». Mais que reste-il de cette période ? Quelles histoires sont-elles racontées ? Comment sont-elles reçues par la jeune génération ? Juliette Guillemot collecte leurs récits et photographie en écho ces femmes qui ont aidé à la naissance d’un nouvel Etat. L’essentiel de ses recherches a été mené dans le village kabyle d’Ighil Imoula où a été imprimée la déclaration du 1er novembre 1954 qui a marqué le début de la guerre, et où de nombreux villageois, hommes et femmes, ont combattu dès la première heure, ainsi que dans quelques villages des environs (Cheurfa, Aït Bouadou, Bou nouh, Mechtras).
Juliette Guillemot / Picturetank GULJ0143892
Hadjila Ben Akli, 74 ans, du village de Mechtras. Sa maison servait de refuge et de lieu de rendez vous pour les moudjahidine.
-
Commentaires